Mois : juillet 2020

Je suis ton soleil – Marie Pavlenko

Quelle est le dernier livre qui vous a marqué(e) ?

Début juillet, je remplissais un questionnaire et je me suis arrêtée pour réfléchir. Des livres qui m’avaient plu, ou même des coups de cœurs, il y en avait eu récemment. Des livres que j’avais lus avec plaisir, qui m’avaient fait découvrir autre chose…

Mais un livre qui, vraiment, m’avait marquée ? Un auquel j’avais pensé pendant des jours, aux personnages inoubliables, est-ce qu’il y en avait eu cette année ? Quelques titres revenaient (#Bleue, Brexit romance, Hugo Cabret…) mais aucune lecture récente.

Là, je suis partie en vacances avec Je suis ton soleil dans ma liseuse. Et au bout de quelques pages, j’ai compris… « Le livre qui vous a le plus marqué récemment », c’était lui.

Pas juste parce que je l’ai lu en quelques jours. Pas juste parce qu’il est merveilleusement écrit. Mais parce que…

Ses personnages sont extraordinaires. Vivants, vrais. Déborah est merveilleuse, même si elle ne le sait pas. Victor, Jamal, Éloïse… On a l’impression de les connaître pour de vrai.

Isidore le chien est inoubliable.

Marie Pavlenko nous raconte tout ça d’un écriture hypersensible, poignante. Sur un fil, toujours juste.

Elle arrive à vous faire pleurer à la fois d’émotion et de rire – et croyez-moi, c’est très difficile de lire un livre en pleurant de rire ! D’ailleurs, ça ne m’était jamais arrivé avant, je crois.

On y parle de bottes grenouilles, de la poésie de Victor Hugo, de mygales, d’amitié, des parents qui sont toujours trop compliqués, d’amour, de coquillettes, du théorème de la scoumoune.

J’ai envie de l’offrir à tout le monde.

Comme souvent pour les livres qu’on a vraiment aimé, il est impossible à raconter. Parce que je pourrais vous dire que tout commence au moment de la rentrée de Déborah en terminale et qu’elle a un problème de chaussures… mais ça ne dirait absolument rien sur le livre.

Et ce serait dommage de, comme moi, passer à côté pendant deux ans parce que « c’est un livre pour ados, qui raconte des histoires pour ados. »

Le mieux, c’est que vous lisiez quelques pages, là, tout de suite… Vous cliquez là, et vous y êtes.

Ou bien, vous pouvez commencer à lire juste ici…

Lectures de vacances

Ça y est, après des semaines agitées, chamboulées, tourneboulées, surchargées… les grandes vacances sont là ! Enfin, vacances mais pas forcément pour tout le monde, et notamment pour les parents comme moi qui travaillent à la maison. 😉

Toujours est-il que j’ai vu arriver l’été avec une envie de légèreté, d’évasion, de lecture tranquille un peu doudou… C’était toute fin juin, je faisais une permanence à la bibliothèque pour collecter les livres sortis, les pointer, les mettre en quarantaine, tout ça pour préparer et en préparant le déménagement… pas simple, comme vous voyez. En tout cas, j’étais en plein air, sur mon escalier à attendre les lecteurs, et j’avais besoin d’une vraie lecture-vacances… J’ai fouillé sur les étagères et j’ai sorti Grand Paradiso.

C’est que ça faisait longtemps que j’avais envie de « tester » un livre de Françoise Bourdin. Et que je trouvais la couverture magnifique. Et aussi que j’adore aller au zoo (je suis restée une vraie gamine j’ai gardé mon émerveillement d’enfant).

Là, assise au soleil, sur l’escalier, alors qu’un énorme papillon venait se poser sur les pages… ce livre avait un goût délicieux.

Je suis rentrée avec.

Alors, je l’ai lu très, très vite… C’est vrai que c’est un livre « facile », pas de ceux qui suscitent l’étonnement, des réflexions sur sa construction ou la complexité des personnages. Bizarrement… le lire, c’était sortir de ma zone de confort, en tout cas de mes lectures habituelles. 😉

Une fois au bout, j’ai enchaîné avec plaisir sur la suite, Si loin si proches. Avec aussi une très jolie couverture ! Et je l’ai embarqué dans ma valise pour nos jolies vacances à la mer (dépaysement total de se retrouver en ville, en bord de mer, pour nous qui vivons à la campagne en bord de montagne).

Pourtant, si j’ai lu ces deux tomes volontiers, j’ai aussi été un peu déçue. Certains fils de l’histoire sont tirés mais pas jusqu’au bout, certains rebondissements sont un peu vite abandonnés, et les péripéties qui éloignent les deux personnages principaux semblent parfois un peu artificielles…

Oui, parce que quand on découvre Lorenzo, vétérinaire qui a réalisé son rêve de bâtir un zoo au détriment de sa vie personnelle, et qui voit revenir dans sa vie son grand amour de jeunesse (elle est embauchée au zoo comme vétérinaire), on se doute un peu que le roman va nous raconter comment ces deux-là se remettent ensemble… et d’ailleurs, si ça n’avait pas été le cas, j’aurais crié au scandale (non mais !).

Pourtant, à la fin, j’imaginais autre chose… Je ne sais pas… Quelque chose de plus… de plus… quoi ? Difficile à dire, mais le deuxième livre m’a laissée sur une demi-déception.

Le roman a par ailleurs le mérite de vraiment s’intéresser à son sujet (le zoo). On y décrit la vie quotidienne, l’organisation, les soigneurs, l’arrivée des nouveaux animaux, les naissances. On y discute le rôle de conservation, le dilemme de garder des animaux rares à l’abri en les privant de leur milieu naturel. Un petit tour en Afrique nous permet même d’aborder les aspects concrets du trafic de l’ivoire…

Si le côté sentimental n’a pas su faire fondre mon petit cœur de guimauve, j’ai bien aimé cet aspect-là…

Au final, je ne sais pas si je me replongerai tout de suite dans un roman de Françoise Bourdin (retour à ma « zone de confort » ?) mais je suis contente d’avoir découvert un autre genre, et je comprends que d’autres soient fan !

… par contre, un autre livre de ma valise des vacances a été un ÉNORMISSIME coup de cœur, je vous en parle bientôt !