Catégorie : Mes lectures (audio) (Page 1 of 2)

Chroniques lectures… de livres audio !

Jours sans faim – Delphine de Vigan

C’est l’histoire d’une guérison. Elle commence au plus mal, au plus fort de cette étrange maladie qui empêche de manger, jusqu’à en mourir : l’anorexie.

Delphine de Vigan l’a vécue. Elle le raconte dans ce qui a été son premier livre – publié sous un autre nom, à l’époque. Elle le raconte à la troisième personne du singulier. C’est donc l’histoire de Laure, qui n’est pas tout à fait Delphine de Vigan, tout en étant, peut-être, complètement elle…

Elle le raconte dans ce livre publié aujourd’hui sous son vrai nom, et en le lisant avec sa voix. Elle a cheminé, et ce livre a une histoire, que l’on peut découvrir dans une interview touchante, à la fin…

Mais pour l’instant, l’histoire commence avec une jeune femme qui n’arrive plus à se réchauffer, qui ne sait plus si elle a envie de vivre, et un médecin qui, pour la première fois, sait trouver des mots pour la comprendre…

« C’est à cause du froid qu’elle a accepté le rendez-vous. La première fois, quand il l’a appelée. Une voix inconnue, nasillarde, lui proposait de l’aide… »

Dans ce premier roman, on retrouve toute la sensibilité, toute la personnalité de la plume de Delphine de Vigan – que j’avais tellement aimée dans Rien ne s’oppose à la nuit.

Et on se laisse embarquer par sa voix, une voix qu’on écoute et qu’on ne peut plus lâcher. Une voix qui donne vie à ces jours d’hôpital, à ces voisines de chambre sympathiques, drôles ou terribles (ah, la voisine au peignoir… tout un festival !).

C’est un livre qui nous fait vivre de l’intérieur l’anorexie, avec les sentiments, les sensations, le côté médical… et aussi, toute cette vie qu’on aperçoit à la marge de l’hôpital : la famille qui déglingue, la solitude, le vertige de la tentation de replonger dans ce sentiment de liberté qu’apportait la maladie…

Je n’ai pas connu cette maladie personnellement, même si je me souviens d’une amie, quand nous étions étudiante, trop maigre, avec de trop grands yeux, dont on n’avait compris le malaise que le jour où elle avait été hospitalisée… Depuis, j’ai lu sur le sujet, j’ai regardé des documentaires… Ce livre-ci est particulièrement juste.

Delphine de Vigan sait trouver les mots. Qu’un écrivain puisse nous emmener sur ce chemin-là, c’est un cadeau unique pour comprendre un peu mieux. C’est ainsi que ce livre a eu toute une vie déjà, permettant de toucher parents, médecins, proches… pour mieux faire connaître la maladie.

Mais, au delà, ce récit de détresse et de vie qui revient peut tous nous toucher, quelle que soit notre histoire…

Un très beau texte, et un grand coup de cœur…

Pour écouter un extrait, c’est ici, sur le site de l’éditeur.

Et dans Bookmakers, le podcast d’Arte, une plongée dans l’univers de l’écrivain au travail… en trois épisodes.

À écouter (gratuitement) pour Noël : la Pastorale des Santons de Provence

Quand j’étais petite, tous les ans, on faisait la crèche, un peu avant Noël. Et tous les ans, on écoutait La Pastorale des Santons de Provence, sur un disque 33 tours…

Je la connaissais par cœur, la Pastorale ! Avec ses personnages colorés (Mireille, Pistachier, Roustide, l’ange Bouffaréou), ses musiques, et toute la magie de Noël qui allait avec…

Cette année, j’ai eu envie de partager cet enregistrement avec d’autres. J’ai cherché… et j’ai découvert que Radio Notre-Dame l’avait mis en ligne pour Noël, en 2018.

On peut l’écouter en allant ici…

C’est la même version que celle de mon enfance. Et elle fait autant rêver mes enfants que ce qu’elle a pu me faire rêver.

Alors, comme Noël n’est pas passé depuis si longtemps, que les santons sont encore sur la cheminée et le sapin couvert de décorations, je me suis dit que j’allais vous le partager aussi… pour vous souhaiter un très joyeux Noël !

… avant de revenir bientôt pour vous parler de mes dernières lectures. 😉

Le grand succès de l’été : le mystère de la chambre jaune

La semaine dernière, nous étions seuls avec mon grand loulou de 10 ans. Ses deux grandes sœurs étaient en camp scout et pendant qu’elles vivaient leurs folles aventures, il faut bien reconnaître que mon (plus si petit) bonhomme avait peur de s’ennuyer.

En fait, la semaine est passée comme dans un rêve. Promenade à la rivière pour voir les têtards de salamandre, jeux de carte, repas préparés ensemble, cure de Fantomas avec Louis de Funès…. et surtout, surtout : le mystère de la chambre jaune.

J’avais découvert un peu par hasard l’adaptation en feuilleton de Radio France – un enregistrement réalisé en 1985, où on retrouve même la voix de Claude Piéplu (elle n’évoque rien à mon loulou mais à mon mari et moi…). L’humour du premier épisode m’avait fait penser à mon loulou, je lui ai donc proposé… et c’est devenu notre rendez-vous quotidien, un petit bonheur sans cesse renouvelé. Entre deux écoutes, nous avions des échanges passionnés sur les événements : que cachait Mathilde Stangerson ? Frédéric Larsan allait-il découvrir le secret avant Rouletabille ? Et que voulait dire la phrase mystérieuse prononcée par Rouletabille pour entrer au château du Glandier ?

Le voir découvrir ce grand classique avec autant de passion allait droit au cœur de la bibliothécaire que je suis. 😉

Et pour moi, fan de livres audio depuis des années, c’était l’occasion de découvrir que la radio avait tout compris, depuis des années. Vivacité des dialogues, effets sonores (la voix qui s’éloigne dans le couloir, l’écho quand ils entrent dans l’immense hall du château…), musique qui crée instantanément un paysage, pittoresque des situations souligné par l’accent d’un personnage…

Cette réalisation des années 80 était digne des tentatives les plus modernes du livre audio d’aujourd’hui : une véritable superproduction sonore !

Et complètement fidèle à mon souvenir du livre de Gaston Leroux.

Sans compter que son écoute est une activité hautement compatible de mes activités manuelles préférées ! 😛

À l’heure où je vous écris, il nous reste à peine quelques épisodes… Mon grand a décidé de lire le roman en parallèle – un texte qui aurait été un peu difficile pour lui, mais qu’il suit sans problème puisqu’il connaît déjà l’intrigue et les personnages, tout en découvrant une foule de détails supplémentaires qu’il me partage avec joie (le plan du corridor, l’âge de Rouletabille…).

Mais je ne voudrais pas attendre la fin pour vous partager cette petite merveille, disponible gratuitement sur le site de Radiofrance, en podcast et via leur appli (l’appli de Radiofrance est remplie de pépites, je ne peux que vous la recommander !).

Et nous avons prévu de prolonger par l’adaptation en film (parce quand on est passionné, on est passionné !).

Belle écoute !

(ils ont aussi l’adaptation de Millenium… mais celle-là, je vais quand même pas la proposer à mon loulou ! :P)

Nous, les dindes – Tatiana Werner, Xavier Mauduit

Parler de dinde, on avait dit ?

Eh oui, parce que même si ce livre audio a été offert l’an dernier par Audible, que je l’ai écouté mi-décembre, je crois qu’aujourd’hui (ou demain, ou ces prochains jours) est le moment idéal pour l’écouter.

Pourquoi écouter Nous, les dindes ? Parce que la dinde est sympathique, pleine d’humour, fleur bleue, un peu angoissée aussi (sera-t-elle assez tendre le soir du réveillon ?). Et que depuis la table de la cuisine (ou le frigo… ou le jardin, version course poursuite), elle voit tout, devine tout, comprend tout des petits rebondissements familiaux.

Ah oui, parce que les rebondissements familiaux, un soir de réveillon, il peut y en avoir pas mal, entre disputes, révélations et réconciliations…

On est bien dans le conte de Noël, version décalée, à destination des adultes plutôt que des enfants – pas de scènes choquantes, je vous rassure, c’est plutôt que l’humour est à destination des adultes.

Et moi qui suis souvent difficile en matière d’humour… ben, ça m’a bien fait rire !

En plus, c’est vraiment bien interprété. Et lu par l’auteur, qui fait une merveilleuse dinde (je suis sûre qu’elle se vexera pas si je dis ça 😉 ). Avec bruits d’ambiance, musique, voix variées…

1h34min d’ambiance de Noël version décalée, et toujours gratuit sur le site d’Audible. L’occasion de tenter le format audio ?

… en plus, lu par l’auteur, ça me valide le #challengeaudibledecembre non ? Vite, il faut que je colle ma petite vignette dans mon cahier pour #luparlauteur !

PS : oui, boostée par le réveillon, j’ai fait un portrait à l’aquarelle… de dinde. Bloguer, ça fait faire des choses bizarres, des fois…

Joyeux Noël

Ici : ouverture de cadeaux, tricotage en cours (rouge et blanc), décoration de sablés, confection de douceurs et musiques de Noël…

… et puis, une petite surprise pour vous en cours de préparation, petit cadeau de Noël qui va arriver en retard (mais il paraît que les Rois Mages (en Espagne) et la Beffana (en Italie) ne passent que le 6 janvier…).

Mais je m’en voudrais trop de ne pas vous souhaiter un Joyeux Noël à tous…

🎅🎅🎅

Partager les gâteaux via le blog, ça va être dur… mais pour la musique de Noël, vous pouvez la trouver sur Jamendo (et la télécharger gratuitement).

Sans oublier le cadeau de Noël d’Audible (je l’ai pas encore écouté… mais comme on a des petites oreilles du bon âge à la maison, ça ne va pas tarder !). Il suffit de cliquer ici.

Euh… et demain, je vous parle de la dinde ?

Edit : on est en train d’écouter le livre audio « Un Noël de Folie » – on est dans un conte de Noël très contemporain, avec une famille très contemporaine aussi, qui a suscité des questions sur l’homosexualité que je n’avais pas vraiment anticipées… Pas forcément un mal en soi mais mieux vaut être prévenus. 😉 Et surtout, je ne peux pas encore vous dire comment est traité LE grand tabou des 0-6 ans (« le Père Noël existe-t-il? »). Une écoute préalable s’impose sans doute avant de le partager avec des plus jeunes. 😉
D’ailleurs, Audible le conseille pour les 6-10 ans. Pour les 3-6 ans, vous pouvez par contre écouter « Roudoudous en Laponie », avec le Père Noël et tout… 🎅

Miserere – Jean-Christophe Grangé (en version audio)

#challengeaudibleoctobre #polarthrillerhorreur

C’est un roman qui commence quelques jours avant Noël. Mais rien à voir avec les contes de Noël. Ici, on est dans une histoire noire (très noire). Un monde où les églises sont les lieux des pires crimes et où l’enfance est tout sauf innocente…

Miserere est ma première rencontre avec Jean-Christophe Grangé. Bien sûr, j’ai entendu parler des Rivières Pourpres, je sais que c’est une référence en matière de thriller, un incontournable du genre. Et cela fait très (très) longtemps que j’avais l’intention de lire un de ses livres. C’est le Challenge Audible d’octobre qui a été le déclic pour me replonger dans ma « Pile (de livres) à écouter » pour enfin me lancer.

(rendez-vous compte : je l’avais depuis… septembre 2009 ! pour le coup, il pouvait valider la catégorie #dansmaPALdepuistroplongtemps)

Au début, j’avoue, j’ai eu du mal. Est-ce que c’était l’interprétation ? Peut-être que la manière de faire des livres audios a évolué depuis dix ans ? En fait, non. C’était plutôt cette ambiance si noire, où on rencontre les pires dérives de la nature humaine…

Il m’a fallu du temps aussi pour m’attacher aux deux enquêteurs. Tous deux portants leurs secrets, cabossés par la vie… mais au final des personnages complexes, humains, et oui : attachants.

Une fois rentrée dedans, ceci-dit, je n’ai plus pu le lâcher (enfin si, parce qu’un livre audio, ça prend toujours plus de temps qu’un livre lu version papier, on ne dévore pas les 17h27 d’écoute en une nuit… et avec un thriller, ce suspens est parfois franchement intolérable ! mais comme mieux vaut éviter d’écouter un livre audio comme Miserere avec des petites oreilles qui trainent… j’ai dû prendre mon mal en patience…)

L’intrigue est prodigieusement construite, à tiroirs, avec des fausses pistes qui n’en sont pas, des revirements qui vous entraînent où vous ne l’attendiez pas. Avec le Miserere d’Allegri en fil conducteur. Pas un prétexte : le morceau (texte et musique) est vraiment au cœur de l’intrigue (j’imagine tout à fait l’auteur en pleine écoute, en train de construire son histoire…). D’une manière véritablement brillante.

D’ailleurs, je ne vous la raconterai pas, pour vous laisser le plaisir de vous embarquer dans la lecture comme je l’ai fait, en ne connaissant rien sauf le titre, le morceau d’Allegri et l’image de la couverture…

L’interprétation du livre audio est vraiment intelligente. J’admire l’éditeur d’avoir su trouver une ambiance « musicale » à la fois simple et terriblement juste, sans jamais utiliser le Miserere lui-même… De ce point de vue, le savoir faire d’Audiolib était déjà là il y a dix ans !

Seule frustration : l’absence du morceau lui-même… Je l’avais relativement en tête mais le lecteur a forcément envie de s’y replonger… Je vous l’ai cherché… pas si facile à trouver, en fait (en libre de droits, en tout cas). J’ai fini par tomber sur une émission de France Musique tout à fait passionnante, qui m’a permis de (re)découvrir ce morceau que je croyais connaître et son incroyable histoire que je ne soupçonnais pas.

Finalement, c’est tout aussi bien que je n’ai pas trouvé l’enregistrement ! (mais vous le trouverez facilement, vous, en allant sur une plate-forme d’écoute) Et c’est donc l’émission que je vous mets en bonus. 😉

Et là, je n’ai plus qu’à enchaîner sur le roman le plus sucré et noëllesque que je puisse trouver.🎅

Et pour écouter un extrait du livre lui-même (indispensable pour savoir s’il va vous plaire ou pas), c’est ici.

« Older posts