Voici revenue la saison des gros pulls tricotés…
Ou plutôt, la saison de porter des gros pulls tricotés, parce que c’est toujours la saison de tricoter des gros pulls ! Et comme l’été, mes trois loulous partent en camp scout, il faut qu’ils soient bien équipés pour les veillées fraîches… donc que leur maman leur tricote quelque chose (comment ça, c’est encore un prétexte pour tricoter ? mais pas du tout…).
En tout cas, cet été, j’avais promis deux pulls : un pour ma (plus si petite) deuz, et un pour mon (presque grand) loulou… Deux pulls à tricoter dans un délai un peu serré, qui devaient être bien chauds mais pas trop, résistants et surtout… que j’aie envie de tricoter. Ça compte aussi dans le cahier des charges, non ?
Pour mon loulou de 9 ans, le choix s’est bien sûr fait à deux. Pas facile : lui, son pull préféré de préféré, c’est le pull tremblement de terre, que rien ne peut détrôner et qu’il met quasi tous les jours depuis bientôt un an – quelle résistance, d’ailleurs ! À part quelques petits rafistolages du bas des manches, il n’a quasiment pas bougé…
On a regardé des modèles, j’ai proposé… et on a fini par tomber d’accord. Ce serait Soflty (you), de Solenn Couix-Loarer (De Rerum Natura). Pour les coloris, je serais bien partie dans des fantaisies incroyables mais ce que voulait mon loulou était clair : exactement les mêmes couleurs que sur la photo du modèle. Moi, j’avais envie de la laine un peu rustique et bien résistante d’Ardelaine, un fil 100% laine surtout et ultralocal (d’Ardèche). J’ai donc commandé quelques écheveaux de Naturlaine 3.5 en couleur naturelle de mouton. Pour les rayures, il me restait un tout petit peu de fil Pénéloppe bleu de mon gilet Embruns (jamais montré sur le blog, d’ailleurs ?).
Je n’étais pas forcément convaincue mais j’ai dû me rendre à l’évidence en les mettant côte à côte : mon loulou avait raison, c’était juste parfait. Et même si combiner de la laine très rustique à un fil mérinos/soie est quand même un peu bizarre, je me suis lancée…
C’était la première fois que je tricotais la laine Ardelaine dans un fil aussi petit (j’avais toujours pris du 5, voire du 4). Le résultat est vraiment top ! Brut, pas trop épais, et bien chaud – parce qu’il a été testé depuis, ce pull, et pas qu’une fois !
Côté modèle, entre les rayures et les emmanchures américaines, j’avais de quoi rassasier mes envies (récurrentes) de marinière. J’ai adapté les mesures du pull pour qu’elles correspondent mieux à celles de mon loulou en combinant deux tailles (pas sûre avec le recul que ça ait été l’idée du siècle, mais bon…).
Et ta-dam !
Sitôt terminé, sitôt essayé. Verdict : ce pull fait une silhouette de super héros.
Ce qui me faisait hésiter sur les photos du modèle s’est confirmé en vrai : les emmanchures américaines font une double épaisseur aux épaules, et donc un peu de volume. Bizarrement, ça me choquait sur le moment mais je m’y suis habituée et ça ne me dérange plus du tout !
Comme toujours avec les modèles de De Rerum Natura, il est bien expliqué (la « petite » difficulté technique, c’est de relever les mailles pour les emmanchures, et ça s’est très bien passé !) et avec de jolies finitions.
Vous avez vu comme tout ça est net ?
C’est le pull de toutes les aventures… Bien bien chaud, par contre, raison pour laquelle il n’a pas pu remplacer l’indétrônable entre tous pull tremblement de terre…
Mais il est plus que validé par mon loulou. Et bien parti pour l’accompagner pour ses camps, week-ends campés, vadrouilles dans le jardin…
D’ailleurs… le loulou est déjà reparti !
Il est magnifique ton pullover avec son encolure américaine. Un petit côté pull marin, qui me plaît beaucoup.
Non, ce n’est pas bizarre que tu aies hésité, j’ai toujours eu envie d’en faire au moins un, mais n’ai jamais franchi le pas. J’aime l’encolure tout simplement. J’apprécie sa ”générosité”. Elle est idéale pour des enfants, qui ont des grosses têtes. Combien de fois chez nous, les deux grands-mères ont-elles dû créer des ouvertures sur l’épaule ou le devant, me sentant moi-même incapable de faire proprement une telle modification.
J’ai eu peur de l’épaisseur ! 😉
Comme quoi, l’audace et la persévérance paient toujours. C’eût été dommage de ne pas le faire.
Quel beau chat vous avez !
Je suis en train de lire Des femmes remarquables. C’est délicieusement suranné, mais beaucoup plus profond qu’il n’y paraît.
Merci beaucoup ! 🙂
Comme quoi, on partage les mêmes hésitations, alors. 😉
Je suis contente que Des femmes remarquables te plaise. En fait, c’est exactement ça, « délicieusement suranné mais profond en même temps ». J’avais adoré découvrir cet auteur, je pense que je vais en lire d’autres (je devrais peut-être souffler son nom à mes collègues bibliothécaires du côté adulte, d’ailleurs…).