Chroniques de San Francisco – Armistead Maupin

C’est un livre qui est arrivé dans ma vie un peu par hasard. Ou plutôt, ce sont deux livres…

Je vous explique ?

Un peu avant l’été, mon papa vient nous rendre visite à la maison. Dans son sac, un livre qu’il a trouvé dans une caisse de « livres voyageurs » (cabane à livres… les noms varient mais vous savez, ce sont ces caisses où on peut prendre ou déposer des livres, souvent (mais pas que) près des bibliothèques ou médiathèques). Il l’avait lu pendant son trajet et il pensait qu’il pouvait m’intéresser.

Nouvelles chroniques de San Francisco ? Justement, j’avais lu quelque chose là-dessus, comme quoi une série sortait sur Netflix adaptant le livre culte, ou plutôt se présentant comme une suite du livre culte.

Un livre culte dont je n’avais jamais entendu parler ? L’occasion était trop belle : bien sûr qu’il fallait que je le lise ! Mais peut-être pas en commençant par le tome 2 ?

Et là, dans la sélection de l’été de 10-18, nouveau signe du destin : une page entière présentait les Chroniques de San Francisco (vous me direz, ce n’était peut-être pas le hasard non plus, la coïncidence avec la série sur Netflix…). J’ai donc commandé le tome 1 à mon libraire préféré au début des vacances…

… et j’ai découvert le 28, Barbary Lane, Mary Ann, Mona, Michael et les autres…

Comment le résumer ? J’aurais envie de dire que c’est un livre qui est à l’image de sa couverture : multicoloré, pop, avec plein de personnages, gai, bourré de fantaisie. On y entre avec Mary Ann, jeune femme nouvellement arrivée à San Francisco depuis Cleveland. Et avec une citation d’Oscar Wilde (tiens donc !) : « C’est étrange, mais on raconte que toute personne qui disparaît est aperçue à San Francisco. »

On est en plein dans les années 70, alors il ne faut pas s’étonner si les fêtes sont folles, si on va au supermarché pour draguer et si une dame respectable offre un joint à sa nouvelle locataire. Et si on croise des personnages hauts en couleurs à tous les coins de rue.

En parlant de personnages hauts en couleurs, comment ne pas citer Mme Madrigal ? C’est la logeuse, un peu l’âme de la maison (mais une âme plutôt déjantée !). L’un des personnages essentiels des deux tomes… même si en fait, c’est vraiment un roman choral, chaque personnage a sa place ! Et les destins se croisent, permettant d’incroyables retournements de situation…

Chroniques de San Francisco, c’est le livre idéal pour les vacances, dans le bon sens du terme. Celui que j’ai lu dans le hamac, au fond du jardin, ou bien le soir, petits bouts par petits bouts…

Bien sûr, j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver dans les personnages au début, mais j’ai pris mes marques très vite et j’ai enchaîné les deux tomes avec beaucoup de plaisir (ce qui m’arrive rarement). J’ai vu venir certains rebondissements de loin (pas grave), j’ai bien ri aussi…

Une lecture plaisir drôle et colorée !

Petite(s) remarque(s)/divagation(s), en passant : entre le tome 2 que mon père m’a donné, qui a une étiquette de prix en francs (!) et le tome 1 acheté neuf cet été, j’ai pu jouer au jeu des 7 différences… C’est assez rigolo et instructif de comparer les couvertures. 😉

20 ans d’écart entre les deux couvertures… en dehors de l’esthétique franchement différente, on voit la place que les séries ont prise à la télévision. On disait « épisode 2 » et aujourd’hui, c’est « saison 2″…

Vous vous souveniez, vous, du prix des livres de poche en franc ? Mais surtout, ce qui m’impressionne, c’est que malgré tout le temps passé et les changements, chaque tome reste fidèle à son numéro… 20 ans après, on passe toujours du 3164 au 3165. Quelle constance chez 10-18 ! 😉

Côté traducteur, le nom indiqué au dos n’est pas le même… mais Tristan Duverne, traducteur officiel du tome 1 de maintenant, est remercié pour sa contribution à la traduction au tome 2 de l’époque, et on passe de l’une à l’autre sans remarquer de différence de style… On peut tout imaginer sur les petites histoires de l’édition derrière tout ça, en tout cas moi, mon imagination galope ! 😛

2 Comments

  1. Marie

    J’ai souvent vu ce livre chez le libraire avec cette couverture rose, qui accroche le regard.
    J’avoue que la couverture du vieux tome ne l’aurait pas vraiment fait.
    Comme quoi le côté marketing est vraiment important. 😉
    Tu donnes envie de le lire, mais c’est le thème, qui m’a fait reculer. Les années 70 aux États-Unis ne m’ont jamais fait rêver, l’Amérique en général en fait. C’est ainsi depuis toute petite au grand désespoir de mon père. 😉 Lui, c’était le contraire. En revanche, j’aime et admire l’esprit pionnier de ceux qui ont fait l’Amérique, esprit qu’ils ont transmis à leurs descendants.

    • anne(tte)

      Ce n’est pas moi qui vais te contredire sur le marketing ; hier, nous avons fait les achats et j’ai dit non à un livre parce qu’avec la couverture, je sais que les enfants ne l’emprunteront pas… À force de les voir choisir, je finis par avoir des réflexes ! Même si je suis prête à « défendre » un livre malgré sa couverture si c’est un coup de cœur (et là, rien ne vaut la lecture d’un extrait ou le petit résumé qui va bien…).
      Pour tout t’avouer, je ne suis pas du tout années 70 non plus… c’est plus la curiosité qui m’a poussée à le lire que la période – même si le fait de connaître un peu la période me permettait de relativiser certaines habitudes des personnages. 😛
      Et puis, passer des années 40 en Angleterre aux années 70 à San Francisco, on peut dire que le dépaysement était assuré ! 😛

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