Comment, vous ne connaissez pas Maarron, le superhéros ? Bon, soyons honnête, jusqu’il y a deux semaines, moi non plus.

Enfin, j’en avais entendu parler, je me souvenais d’une série de romans jeunesse écrits par un auteur scandinave, dont on m’avait dit du bien, avec une histoire d’enfants qui devenaient des superhéros et un titre qui rappelait une couleur. (Je vous laisse imaginer la tête de mon libraire préféré quand je lui ai dit que je cherchais ça, avec à peu près ces détails-là… eh bien, croyez-le si vous voulez, mais il me l’a retrouvé, Maarron… après être tombé trois fois sur la page des Maroon 5 !).

Depuis le temps que j’en avais entendu parler, donc, les achats de cette année pour la bibliothèque ont été l’occasion idéale. Parce que ces achats, nous avons dû les faire pendant la fermeture des librairies, et en tant que bénévoles, nous n’avions pas de dérogation pour y aller… le choix s’est donc fait depuis chez nous, sans pouvoir nous réunir, avec des heures de calcul et de discussions… les bons titres qu’on gardait dans un coin, c’était le moment de les sortir !

C’est donc avec un souvenir assez vague que j’ai commencé ma lecture… comme souvent, ce n’était pas tout à fait ce à quoi je m’attendais.

Il y a de l’humour, bien sûr, mais on est surtout dans la sensibilité, l’émotion, les vrais sentiments de l’enfance : les amitiés indéfectibles, les grands qui jouent à embêter, le chagrin qu’on ne sait pas dire, l’imagination qui s’invite dans le réel…

Aaron vient de perdre son grand-père. L’auteur nous le raconte à hauteur d’enfant, quand on ne comprend pas très bien ces choses dont parlent les adultes, et que ce sont les petits détails du quotidien qui ressortent avec intensité…

Tout sonne juste, en fait : la cabane construite avec son copain Norbert, ses conversations avec son amie Claire dont la chambre est couverte de posters de chevaux…

« Tu aimes bien les chevaux ? » demanda Aaron.

« Non, en fait, pas trop. C’est ma sœur qui m’a donné ses posters, elle n’en voulait plus. Elle s’est dit qu’à force de les regarder, je finirais par m’intéresser à l’équitation. »

« Et alors ? Ça marche ? »

« Pour l’instant, j’en sais rien. Je vais essayer encore un mois. »

Son imagination et son ingéniosité pour se venger des terribles garnements qui ont démoli sa cabane.

Et le texte est illustré, avec la même justesse et la même sensibilité…

C’est un petit roman qui se lit très vite. Je l’ai lu d’une traite, et ma miss de 13 ans et mon loulou de 10 ans aussi.

Quand on en a parlé, ils ne m’ont trop rien dit. Pas un coup de cœur pour eux, je crois qu’ils s’attendaient à quelque chose plus dans l’humour ou l’aventure, vu ce que je leur en avais dit. Parce ce que c’est vrai, on est plus dans le récit d’enfance que dans le roman de superhéros !

Mais au moment de venir manger, ou d’éteindre pour se coucher, Maarron a été bien difficile à laisser de côté… donc je pense que je peux continuer à le proposer à la bibliothèque, en parlant plus d’Aaron, et moins de Maarron ?

… et pour lire un extrait, il suffit de cliquer ici (extrait sur le site de l’éditeur).