La nuit de Kim Kardashian – Pauline Delassus

Elle est belle, elle est riche, elle est américaine, c’est une célébrité internationale et elle existe pour de vrai, mais ça, ça n’est pas vraiment important. Parce que Kim Kardashian, celle du livre, est un formidable personnage de fiction. Un personnage inattendu, aux multiples facettes, avec un entourage de personnages secondaires incroyables, dans un monde de fiction lui aussi : le Los Angeles des très (très) riches.

C’est comme ça que j’ai lu ce livre, en fait : comme de la fiction. Une fiction hyper prenante, aux chapitres courts, où la tension monte inexorablement.

Parce qu’on le sait depuis le début, quand même (même moi qui ne suis pas du tout la vie de Kim Kardashian) : cette histoire va nous conduire à Paris, à un cambriolage dans un luxueux hôtel et à une star soudain terrifiée.

Le livre nous fait découvrir cette histoire en kaléidoscope, une pièce après l’autre : Kim adolescente, l’affaire OJ Simpson, la rencontre de Robert Kardashian et Kris, les vacances sur les pistes d’une station ultrachic des États-Unis, les coulisses de la tournée d’un groupe de rock, les plateaux de la télé-réalité… mais aussi l’Algérie où naît Omar, le futur gangster, la banlieue où il grandit, les fêtes où l’argent trop vite gagné flambe…

Moi qui ne savait à peu près rien du phénomène (à part que dans Les reines du shopping, la moitié des candidates déclare « j’ai une icône mode, c’est Kim Kardashian » et qu’à chaque fois, Cristina Cordula fait la moue), j’ai été happée par l’incroyable monde de la famille Kardashian et ses non moins incroyables rebondissements. Et fascinée par cette Kim qui joue de sa célébrité et de son personnage sans en être vraiment dupe, et qui s’engage sur des sujets sur lesquels on ne l’attendait pas…

Mais quand même, Kim Kardashian en photo sur le bandeau d’une très classe couverture jaune crème de Grasset… Est-ce que ce genre de livre mérite vraiment sa place dans une collection de littérature ? Honnêtement, tout à fait. Parce que l’écriture de Pauline Delassus est sobre, précise, la construction du roman sophistiquée sans perdre le lecteur, avec cette tension qui monte, cette profondeur des personnages…

« Roman », « personnages »… Rien à faire : ce livre m’a plu comme une fiction alors j’en parle comme d’une fiction. Parce que ce n’est pas parce que cela part d’une histoire vraie que ça ne peut pas être de la littérature… Non ?

Heureusement que je ne dois pas le coter pour la bibliothèque, celui-là, j’aurais du mal à choisir entre le rayon documentaire et le rayon romans… Par contre, je vais peut-être essayer de mettre la main sur un autre titre de Pauline Delassus à la bibliothèque. 😉

En petit bonus, une petite vidéo sur le site de Grasset, où Pauline Delassus présente son livre.

PS : j’ai eu la chance de recevoir ce livre dans le cadre d’un partenariat. Merveilleux partenariats que ceux avec Grasset : surprise de le voir arriver dans la boîte aux lettres, totale liberté sur quand et comment en parler après… et toujours des livres parfaitement dans mes goûts ! Je suis une veinarde, je sais… Comme à chaque fois, je vous donne mon avis comme si je l’avais acheté (ou emprunté à la bibliothèque), c’est la règle du jeu ! 😉

2 Comments

  1. Marie

    Ahhh, celui-ci, il n’est pas à la bibliothèque.
    C’est qu’il est très récent. Peut-être y sera-t-il dans un moment ou encore dans les nouveautés de la bibliothèque numérique, que je fréquente assidûment. C’est chouette ce système. Plus peur d’abimer les livres, plus peur de les perdre quand on est en vadrouille. Mais, je n’irais pas lire une BD sur une liseuse.

    • anne(tte)

      Oui, il est très récent, j’ai eu la chance de le recevoir juste au moment de sa sortie… Là, franchement, je savoure ma chance, c’est un petit plaisir rare de blogueuse qui ne m’était pas encore arrivé…
      J’aime beaucoup profiter des sorties en numérique moi aussi ! Par contre, il y a des soucis techniques avec les DRM des prêts sur la Kobo, certains livres refusent de s’ouvrir alors que je les ai empruntés tout à fait normalement… une histoire d’incompatibilité entre deux logiciels et chacun se renvoie la balle… :/ Du coup, cela fait un moment que je n’en ai pas emprunté (enfin, si, mais j’avais pris un pavé de presque 1000 pages alors pour le lire en 3 semaines de prêt, c’était mission impossible…).
      Et je te rejoins sur les BD… sauf Anne Franck au pays du manga (BD interactive gratuite, proposée par Arte, que tu peux lire sur PC ou tablette) où le numérique est utilisé de façon hyper pertinente pour enrichir la lecture… Je sais que d’autres titres de ce type existent en numérique mais je n’ai lu que celui-là pour l’instant. Je devrais peut-être faire un petit article là-dessus, si je ne l’ai pas fait ? C’est un titre que je conseille à tout le monde…

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