C’est un petit livre glissé dans mon sac, juste avant de partir, sur les conseils de ma grande… Il n’avait pas l’air trop long, je cherchais une lecture facile… pourquoi pas ?

Finalement, il est passé de main en main pendant ces vacances où, décidément, on aurait dû prendre plus de livres (les belles heures de lecture, avant ou après la plage, au chant des cigales… le bonheur, quoi !).

Première surprise : c’est un livre illustré. Ou plutôt, c’est une histoire avec des dessins. Parce que Roxane dessine. C’est elle qui raconte, sa vie de lycéenne de terminale, sa meilleure amie qu’elle suit sans trop savoir où est sa place, ses questions, ses doutes…

Charlotte Bousquet la fait exister, vraiment. C’est une vraie ado d’aujourd’hui, dont les copains participent à des marches pour le climat ou militent sur internet. Mais c’est surtout une vraie ado tout court, qui ressemble à l’ado qu’on a été à une époque où il n’y avait ni marche pour le climat ni internet, à l’ado qu’on a gardé en nous, quelque part… Quelle est ma place dans le monde ? Qu’est-ce que je veux vraiment ? Qu’est-ce que j’ai en moi à exprimer, à faire, qui soit à moi et qui ne vienne pas des autres ?

Parce que ce n’est pas (pas vraiment) un livre sur le climat. Même si tout commence par une manifestation pour le climat… Ce jour-là, quelque chose arrive, qui casse, abîme, et va demander à Roxane de se reconstruire… L’histoire de Roxane est donc aussi l’histoire de ce chemin pour revivre, et (re)devenir soi.

J’ai lu ce livre d’un trait, le trouvant tellement plus juste que d’autres histoires d’ados que j’ai pu lire avant, loin des stéréotypes – c’est une vraie ado donc une vraie personne, et c’est sans doute pour ça qu’on peut s’y reconnaître, quel que soit notre âge…

L’alternance du texte et des dessins a un sens, ou plutôt, les dessins font partie du récit. J’admire l’auteur d’avoir su créer cet équilibre-là.

C’est un livre qui parlera aux ados, mais pas que, parce que quand on raconte la vraie vie, on peut toucher tout le monde… Et un livre tourné vers l’espoir (ça, ça fait du bien !).

Pour feuilleter le livre, c’est ici. 😉